Année de construction : circa 1875
Propriétaires actuels : Jean-Pierre Audette
«Il était une fois …à Sainte-Anicet...»
Phrase d'introduction d'à peu près tous les comptes pour enfants.
La municipalité de Saint-Anicet m’avait suggéré de contacter Madame Agathe Brisebois pour me parler de la municipalité et de son histoire. Elle a fait bien plus que m’en parler ; elle m’a fait une visite guidée et m’a raconté l’histoire de presque toutes les maisons. On ne pouvait bien sûr pas passer à côté de la maison où a vécu les plus illustres personnages de Saint-Anicet soit messieurs Jules Léger et son frère Mgr Paul-Emile. Je trouvais un peu trop facile c’est alors qu’elle m’a parler de la maison du 1572 rue Saint-Anicet . Cette maison est connue sous le nom de maison Leahy puisqu'elle a accueillie durant de nombreuses années une famille de ce nom et qu'elle a été léguée à des membres plus ou moins directs de la famille jusqu'en 1985. L'un de ses propriétaires, John Leahy, fut maire de Saint-Anicet de 1913 à 1914.
Lorsque M. Ernest Léger (père de Paul-Émile et Jules) a commencé à travailler au magasin général (actuellement le local de la Société historique) alors propriété de Louis-Napoléon Masson oncle de madame Léger, ils sont demeurés chez ce M. Leahy et comme l’espace manquait, Paul-Émile leur fils demeurait chez sa grand-mère en face de l’église.
Un évènement cocasse a eu lieu en 1983 à la maison Leahy. Suite au décès de l’honorable Jules Léger ex-gouverneur général, la municipalité de Saint-Anicet entreprit des démarches auprès du gouvernement fédéral pour l’obtention d’une subvention afin d’acquérir la maison Masson-Léger pour la préserver et la mettre en valeur. C’est dans la cadre de cette démarche qu’une rencontre fut organisée chez Pearl et Alex Renaud pour entreprendre les premières approches avec le gouvernement. Les échanges se firent plus spécifiquement entre le cardinal, M. Gérald Laniel, député fédéral, André Bouchard, petit cousin du cardinal et René Brisebois, maire de Saint-Anicet.
Quand M Laniel a mentionné qu’il n’y avait pas de budget disponible pour un tel projet Mgr Léger lui a jeté un regard torve qui semblait vouloir dire «c’est ce que nous verrons». Finalement la maison n’a jamais été rénové à cause des coûts trop importants que cela entrainaient, mais le parc historique Jules Léger fut inauguré en 1985 en présence du cardinal.
Le cardinal aurait gravé son nom dans le dôme du clocher. Un légende urbaine ?
J’ai trouvé cette histoire savoureuse et c’est pourquoi mes petits personnages sont bien installés pour lire une histoire près de la maison.